Agenda

24 - 25 MAI 2024 Athènes Grèce

ARGUMENT

Une société en constante et rapide mutation et la crise des garants méta-sociaux « traditionnels », ouvriraient les portes à un nouveau monde ? Ou encore plus à un nouvel humain, qui se veut, en même temps, indéterminé (qui n’accepte pas/plus aucune définition fixe ou stable) et autodéterminé (où chaque individu, au nom de sa précieuse liberté, prétend de s’auto-définir en permanence)?

Cette hypermodernité contemporaine semble avoir produit un monde « liquide » (Z. Bauman), qui ré-questionne non seulement la relation à autrui, mais aussi à soi-même. Le nombre de demandes de changement de sexe émanant d’adolescents et jeunes adultes qui ressentent que leur genre ne correspond pas avec leur sexe, augmente de manière importante. Quel pourrait être le sens d’une telle augmentation ? Comment questionner et explorer les raisons d’une telle demande ? Comment entendre l’émergence de ces « nouvelles identités » ? Au nom de la liberté sexuelle, de l’autonomie, de l’autodétermination, aujourd’hui choisir son sexe est un droit.

Genre et sexe, cependant, sont de deux ordres différents : l’un est de l’ordre de la réalité anatomique, biologique, génétiquement fixée ; l’autre est le produit de différents mouvements psychiques contrastés et complexes contradictoires et variés. Les concepts de genre, de binarité, d’hétéronormativité des sexes et de queer font l’objet de débats actuels et de mis en question par des psychanalystes et des philosophes. Entre liberté et malaise, quel est le poids du groupe (famille, ami.e.s, société) et de la culture dans ces mutations contemporaines ? Qu’est-ce qu’est à entendre de l’ordre du libre choix ou alors de la souffrance psychique ?

Comment penser ces mutations d’un point de vue psychanalytique, individuel, groupal et transculturel ?

Comment rendre compte de la complexité de ces processus subjectifs et groupaux?

ARGUMENT

With a society in constant, rapid change nothing seems to hold. The traditional guarantees of social order are no longer in place, opening the door to a new world, or, more to the point, to new humans. These humans want to be at the same time indeterminate (unwilling to accept any fixed or stable definition) and self-determining (allowing each individual, in the name of his or her precious freedom, to claim to be constantly self-defining).

Contemporary hypermodernity seems to have produced a ‘liquid’ world (Z. Bauman), which re-examines not only our relationship to the other, but also to oneself.  The number of requests for sex change from adolescents and young adults who feel that their gender does not correspond to their sex is increasing rapidely.  What could be the significance of such an increase? How can we question and explore the reasons for such requests? How can we understand the emergence of these “new identities”? In the name of sexual freedom, autonomy and self-determination, choosing one’s sex is now a right. Sex and gender, however, are two different categories: one is an anatomical, biological, genetically fixed reality; the other is the product of various contrasting, contradicting and complex psychological constallations. The concepts of gender, binarity, heteronormativity and queer, are currently being debated and questioned by psychoanalysts and philosophers. Between freedom and malaise, what role do groups (family, friends, society) and culture play in these contemporary changes? What does it mean to adhere to the idea of free choice or to prioritize the alleviation of psychological suffering? How can we think about these questions from a psychoanalytical, individual, group and transcultural point of view? How can we account for the complexity of these subjective and group processes ?